SALAIRES DES ARGUMENTS POUR L'ACTION

Publié le par niala

Pour accéder au site Fédéral : cliquez icilink


Salaires: 

des arguments pour l’action

 

La crise ? Pas pour tout le monde !

 

Première idée à combattre : alors que le gouvernement s’engage à fond dans l’austérité et que le patronat continue de clamer qu’il ploie sous les charges, il est bon de rappeler que les marges de manoeuvre pour augmenter les salaires existent et sont même importantes.

170 milliards d’euros d’aides et d’exonérations sont accordées aux entreprises par l’Etat et les collectivités territoriales.

Les avoirs non déclarés de Français en Suisse étaient évalués en 2007 à 80 milliards.

La masse des dividendes versés par les entreprises non financières s’élevait à 210 milliards d’euros en 2010, soit l’équivalent de un tiers de la totalité de la masse salariale des entreprises.

Et malgré le yo-yo boursier, les grandes entreprises continuent d’engranger les bénéfices.

« Les trois quarts des groupes du CAC 40 ont désormais publié leurs résultats pour les six premiers mois de l'année. Contrairement à ce que pourrait laisser croire la dégringolade du principal indice de la Bourse de Paris (- 20% en un mois), ils sont très solides. Au total, ces 30 sociétés cumulent près de 40 milliards d'euros de profits. Les mêmes engrangeaient à peine plus de 15 milliards d'euros au premier semestre 2009, il y a deux ans. » (Le Figaro.fr, 11 août 2011)

 

Plan d’austérité Fillon : le gouvernement poursuit dans la voie de l’injustice sociale

Les deux tiers du plan d’austérité annoncé par le Premier ministre le 24 août dernier pèsent sur les salariés et les familles.

En effet, les diverses mesures annoncées pesant sur les salariés et les familles représentent 6,1 milliards d’euros. Les entreprises sont mises à contribution à hauteur de 2,9 milliards et les hauts revenus pour 980 millions.

Salaires dans la Fonction publique : le gouvernement est l’ennemi du pouvoir d’achat

Le gouvernement s’évertue chaque année à démontrer que sa politique garantirait le pouvoir d’achat.

L’examen des faits continue de démontrer l’inverse.

De 2000 à 2008, la part des traitements, primes et pensions des ayants droits de la fonction publique est en recul de 0,7% dans le PIB soit environ 13 milliards d’euros. On est donc loin de l’image d’Epinal d’une masse salariale qui plomberait l’économie nationale.

La valeur du point d’indice, qui représente plus de 80% des rémunérations, est en chute libre depuis 2000.

En juin 2011, la valeur du point, rapportée à l’inflation, est en baisse de 10,99% (hors tabac), par rapport à 2000, année du dernier accord salarial dans la Fonction publique.

En 2008, année de la mise en place de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA), le salaire net moyen des agents territoriaux (primes er promotions comprises) a baissé de 0,6% (– 1,6% en catégorie A, – 1,3% en B et – 0,4% en C).

En 2008, l’inflation a été de 2,8% et la hausse de la valeur du point limitée à 0,8%.

Versée à 74000 agents, soit 4% des effectifs, la bien mal nommée GIPA n’a donc en rien enrayé la perte de pouvoir d’achat de l’ensemble des agents

 

Le nombre de bénéficiaires de la GIPA constitue cela dit un indicateur des ravages de la politique salariale du gouvernement concernant la valeur du point d’indice.

En 2009, le nombre de bénéficiaires de la GIPA se chiffre à 91000 (+ 23% par rapport à 2009), dont 60100 en catégorie C (+ 69% par rapport à 2008).

 

Travailler plus pour gagner plus : l’escroquerie confirmée

 

En 2008, 28,6 millions d’heures supplémentaires donnant lieu à exonération ont été effectuées dans la FPT selon les données officielles.

L’application du « travailler plus pour gagner plus » n’a en rien solutionné la question du pouvoir d’achat dans la Fonction publique.

 

Primes, rémunération au mérite : la déconstruction de la Fonction publique

 

Le Statut, au travers du principe de carrière, de la rémunération assise sur le point d’indice et la grille, vise à assurer à la fois l’égalité entre agents exerçant les mêmes fonctions et à mettre les personnels à l’abri des pressions partisanes dans l’exercice de leurs missions de service public.

Le Statut est donc une garantie pour les usagers tant en terme de qualité du service que d’égalité de traitement.

Les évolutions des dernières décennies vont à l’encontre de ces principes républicains.

Dans la Fonction publique territoriale, le développement des primes et mécanismes de rémunération au mérite (dont la funeste PFR) aggrave les inégalités de rémunération découlant des disparités de ressources entre collectivités, au détriment des plus pauvres d’entre elles, moins à même de conserver et attirer du personnel expérimenté et qualifié.

Le développement du salaire variable recèle d’autres dangers. Il soumet davantage l’agent aux pressions de son employeur puisque cette part de rémunération est par définition facultative. Il contrevient à l’un des fondements du service public : le traitement égalitaire de l’usager. Comme le souligne une étude de l’EDHEC Business School, « payer à la performance revient à inciter les agents de l’Etat à différencier leur effort suivant l’usager qu’ils rencontrent ». Notant que « les primes à la performance incitent les fonctionnaires à se concentrer sur des tâches quantifiables » et « à exclure certains usagers », la même étude relève que « la spécificité des services publics est dans le souci d’égalité entre les citoyens. On ne saurait importer sans discernement les outils de gestion du privé dans le public sans mettre à mal cet objectif égalitaire ».

Cette offensive contre l’emploi statutaire vise clairement à glisser de la notion égalitaire d’usager à celle marchande de client, client qui bénéficie d’un service en fonction de ses ressources. Elle est cohérente avec un des objectifs de fond des tenants du libéralisme : l’ouverture au marché des missions de la fonction publique.

La CGT revendique

 

1. L’augmentation du point d’indice, le rattrapage des pertes accumulées et la valeur du point comme élément essentiel du pouvoir d’achat avec le retour à un système d’indexation sur l’inflation.

 

2. La fin des inégalités salariales femmes/hommes

 

3. L’arrêt des politiques d’individualisation des rémunérations et la transformation de toutes les primes ayant un caractère de complément salarial en rémunération indicée.

 

4. Un salaire minimum de 1 700 €.

 

5. La refonte ambitieuse de la grille avec une amplitude de 1 à 4,6 et la reconnaissance des qualifications.

 

6. Une amplitude minimale de carrière de 1 à 2, garantie à tout agent individuellement, pour une carrière complète.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article